PERIODE= Avril à Octobre en général…
DUREE DU SEJOUR= 2 semaines semble un minimum si l’on vise un big wall avec une préparation, une acclimatation au rocher et une période de beau temps.
L’ESCALADE= Exigeante et différente de nos pratiques européennes actuelles, avec notamment des fissures à coincements de face ou des passages en adhérences . Ne sous estimer aucune longueur même en 5.8 (5) ! Les passages athlétiques sur prises horizontales ou les fissures à doigts nous conviennent mieux en général. Les lignes sont très esthétiques dans du rocher incroyablement compact.
MATERIEL= 3 jeux de friends sans oublier les petites tailles et peu larges (type « Alien) pour les trous de pitons ( !). Se bander les mains (ou gants avec doigts coupés) pour les fissures à mains, est très conseillé.
STRATEGIE= commencer par des voies d’une longueur (exemple : "Cookie cliff ") puis des voies relativement faciles comme "Serenity Crack" ou "East Butress" ou "Pilier Frenzy" à Middle Cathédral ou "Nord-east butress" à Higger Cathédral puis "the free blast" (1ère partie de Salathé) ;
Le Half Dome (régular) est réalisable dans la journée, en bivouaquant au pied (3H d’approche environ) et propose-à priori- une escalade moins spécifique que dans "El Capitan ".
" Astroman " est un morceau de choix difficile, pour une belle voie et proposant tous les styles.
Sur El Capitan, la "West Face" semble faisable dans la journée en repérant fixant les 2 premières longueurs et début très matinal.
"Free Rider" (Salathé avec 2 variantes) est un itinéraire de libre (difficile 7c…) ou d’artif possible en 3-4 jours.
D’une manière générale, il y a beaucoup de monde dans les voies…Commencer à grimper au petit jour est judicieux.
L’HEBERGEMENT : beaucoup de monde dans les campings et les lodges (pas donnés !) ; la meilleure solution est d’aller au mythique Camp 4 où les réservations ne sont pas possibles.
Camp 4 est quasi complet tout le temps, mais pas de panique !, attendre 2-3 heures avant l’heure d’ouverture de la réception pour être sûr d’avoir une des places qui se libèrent chaque jour ; attention, normalement limité à 7 jours au même nom (se renseigner en discutant avec les grimpeurs sur place…).
Camp 4 n’est pas un havre de paix et de solitude ! mais il y règne une effervescence de grimpe permettant notamment des échanges d’infos souvent indispensables. Une ambiance assez unique, très cosmopolite, très cool et basée de fait sur la confiance ; tout le monde laisse son matériel « à vue ».
LES OURS : Prendre en considération les "conseils" obligatoires des Rangers et, notamment ne pas laisser de nourriture ou produits cosmétiques dans la tente ou la voiture ; des caisses spéciales sont à disposition sur les parkings ou dans les campings pour entreposer les produits ; un sac de hissage, même sans nourriture est mieux à quelques mètres du sol, plutôt qu’au pied de la voie. Des voitures sont "cassées" régulièrement (porte arrachée par un ours) quand ces principes ne sont pas respectés...
EN CAS DE PLUIE :
1- Direction Bishop si le col après Tuolomnee est ouvert...(la neige éventuellement) à 3-4 H de route pour un site de bloc majeur et quelques sites voies courtes pas si mal.
2- Direction à l’ouest vers 2 sites proches l’un de l’autre, à 2H du Yose : JAMESTOWN "the grotto", 2 secteurs dont un récent, roche basaltique, des fissures et des voies équipées surplombantes à bonnes prises, zone de bivouac cool ; secteur 1 : "the Gold wall" 6c à 8a/b, secteur 2 : "the Pitt", 5 à 7c+ (infos dans "Rock Climbing the San francisco Bay area) ; ou bien JAILHOUSE, site complètement à l’abri de la pluie, avec essentiellement des voies dures, roche basaltique. Infos à trouver sur le net.
3 - Visite de San Francisco, en louant des vélos sur le port ; sympa, efficace, sportif.
LA VIE SAUVAGE DU YOSEMITE : La vallée étonne par sa grandeur, sa beauté, ses faces gigantesques, ses cascades impressionnantes et sa faune très présente et visible (écureuil, biches, ours, raton-laveur, ...) mais elle surprend par la quantité incroyable de touristes, grimpeurs, marcheurs, pêcheurs qui arpentent la vallée. Une route surchargée fait le tour de la vallée et propose des haltes devant chaque site remarquable ; les parkings sont souvent pleins, et il faut prouver ( en affichant un petit carton sur le pare-brise...) être inscrit sur un lieu d’hébergement pour pouvoir stationner la nuit...
Bref, tout un système et un rythme un peu aliénants qui s’opposent à une nature extraordinaire et normalement source de quiétude et de liberté. La contrainte du nombre incroyable de visiteurs explique le pourquoi de ce système contraignant. On s’adapte peu à peu à ce système à condition d’être assez "malin" pour ne pas se retrouver à la queue leu dans une voie ou sur la route, et d’aller chercher la tranquillité par une des nombreuses balades du parc.